médicaments radiopharmaceutiques

Protherium : au cœur du Grand Est, une usine de médicaments radiopharmaceutiques contre le cancer

En Meurthe‑et‑Moselle, Protherium prépare un bond industriel et thérapeutique : une usine dédiée aux médicaments radiopharmaceutiques va voir le jour à Gondreville, entre Nancy et Toul, pour répondre aux besoins européens dans la lutte contre le cancer.

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Image d'illustration de gélules contenant des paillettes

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Médecine nucléaire et proximité : une usine conçue pour l’efficacité

Protherium est porté par trois experts en médecine nucléaire – Gilles Karcher (CHRU de Nancy/Nancyclotep), Richard Zimmermann et Jean‑Bernard Deloye (radiopharmacien) – qui veulent faire de la région un hub européen de production radiopharmaceutique.
L’usine, programmée pour fin 2026 dans un bâtiment de 7 000 m² à Gondreville, produira des médicaments radiomarqués : des molécules injectées près de la tumeur, libérant des isotopes pour traiter certains cancers de manière ciblée.
Conçue pour des cycles ultra-courts, elle sera capable de livrer des hôpitaux dans un rayon de 300 km pour l’imagerie et jusqu’à 2 000 km pour les traitements, grâce à une logistique adaptée à la demi-vie des radioéléments.

Un écosystème régional fort pour une ambition européenne

La proximité entre le CHRU de Nancy, ses laboratoires cliniques (Nancyclotep/Posifit) et le futur site industriel permet de créer un écosystème intégré, allant de la recherche clinique précoce à la mise sur le marché. Cela favorisera un accès plus rapide aux traitements innovants pour les patients, tout en renforçant la position du CHRU de Nancy, déjà classé dans le top 5 européen pour la médecine nucléaire.

Protherium bénéficie du soutien de l’État (à hauteur de 15 millions d’euros), de la Région Grand Est, de la Métropole du Grand Nancy, du Département de Meurthe-et-Moselle et de Bpifrance. Ce projet s’inscrit pleinement dans les objectifs de souveraineté sanitaire nationale, en permettant de produire en France ce qui est aujourd’hui importé à grands frais.

Autre ambition structurante : la création d’une École européenne de production radiopharmaceutique sur le site même de l’usine. Ce centre de formation en alternance permettra de faire émerger une filière de compétences adaptée aux besoins industriels et hospitaliers du futur.

Protherium, c’est bien plus qu’un site industriel : c’est le symbole d’une innovation ancrée dans son territoire, tournée vers les patients, les talents et l’avenir. Le Grand Est, en mobilisant ses forces scientifiques, industrielles et politiques, confirme ici son rôle de leader européen en médecine nucléaire et en innovation santé.

Publié le 18 juin | Mis à jour le 7 juill.